Paris, le 20 mai 2025
La gestion de patrimoine est un axe clé de développement pour Premium. Rachel de Valicourt, qui a pris la direction de cette activité depuis début avril, et Jean-François Garin, directeur général délégué du groupe, reviennent sur les chantiers prioritaires de Premium CGP.
L’Argus de l’assurance. Un mois après votre prise de poste, pouvez-vous détailler les grandes lignes de votre feuille de route.
Rachel de Valicourt. J’arrive dans un groupe en très forte croissance et dont la stratégie est payante au regard des résultats obtenus. Sur l’activité CGP, une première phase de développement a déjà eu lieu avec l’acquisition et l’intégration de neuf cabinets depuis fin 2021. Il est temps qu’ils se déploient de manière plus importante. Ma première mission consiste donc à continuer de développer le maillage territorial de nos CGP référents qui, à leur tour, poursuivront la consolidation de leur marché au niveau local. Rejoindre le groupe Premium, pour un cabinet de CGP, c’est pouvoir bénéficier d’un accompagnement sur la réglementation, la diligence produits, les outils de gestion et la croissance externe grâce à notre service interne de fusion-acquisition. Ce temps gagné leur permet de se libérer pour faire leur métier : conseiller leurs clients.
Très concrètement, comment cet accompagnement se matérialisera-t-il ?
Jean-François Garin. Notre stratégie de développement obéit à un modèle unique. Contrairement à d’autres groupes qui optent pour une intégration complète des cabinets qu’ils acquièrent, nous avons une approche entrepreneuriale. Les dirigeants des cabinets qui nous rejoignent demeurent actionnaires de leur structure et deviennent actionnaires de Groupe Premium. Cette spécificité commande une co-construction dans la création d’un outil commun partagé avec tous les membres du groupe. Nous sommes en train de le mettre sur pieds avec un prestataire qui ne travaille qu’avec nous. Une version pilote est attendue d’ici à la fin de l’année, pour un livrable prévu d’ici un an.
R d V. Premium CGP intègre désormais aussi bien des CGP que des family offices. Chacun sert une population différente avec des problématiques variées. Le nouvel outil informatique intègrera des solutions pour toutes les typologies de clients, du mass affluent à l’ultra high net worth individual, en passant par les anciens sportifs ou les personnes politiquement exposées. Chacun pourra profiter du savoir-faire des autres. Par exemple, nos family offices se rémunèrent à l’honoraire.
Après Agami et Leone Kapital, envisagez-vous d’autres acquisitions sur le segment très concurrentiel de la gestion de fortune ?
R d V. Absolument. Se développer sur les family offices permet d’apporter une diversification de revenus pour le groupe. La clientèle de ces structures est très différente de celle des CGP traditionnels, avec un ticket d’entrée moyen à 40 millions d’euros mais un portefeuille clients resserré, et se complètent parfaitement. Nous avons ainsi la capacité à accompagner n’importe quel client, quel que soit son profil ou son patrimoine, notamment grâce au rachat de la société d’ingénierie financière Neolife qui nous aide à concevoir des produits financiers techniques.
La croissance externe demeure-t-elle la priorité pour le développement du pôle CGP ?
R d V. Le momentum de marché est bon, nous travaillons sur plusieurs projets d’acquisitions pour les cabinets référents. Et nous allons aussi nous développer sur trois régions supplémentaires : en Bretagne, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
J-F G. En parallèle, le développement organique du pôle va se poursuivre. La croissance interne constitue l’ADN de Premium. Elle a d’ailleurs représenté 97% de la croissance globale du Groupe en 2024, lui-même passé de 254M€ à 337M€ de CA entre 2023 et 2024. La croissance organique de ce pôle n’est pas une option et la nécessité d’y parvenir est d’égale valeur que de poursuivre le développement externe.
Olivier Farouz a confié il y a quelques mois son intention de renforcer le nombre d’assureurs partenaires avec qui le groupe Premium travaille pour son activité de courtage. Où en êtes-vous de ce projet ?
J-F G. Les travaux sont déjà très avancés. Une annonce devrait intervenir d’ici à la fin du mois et une seconde, encore en phase de bouclage, devrait suivre. Nous sommes très contents et reconnaissants de nos partenaires historiques : Swiss Life, Abeille Vie, Groupama Gan Vie et AG2R La Mondiale. Néanmoins, en raison des enjeux de volume de production, de suivi et au regard de notre croissance exceptionnelle, Groupe Premium doit élargir ses accords avec d’autres porteurs de risques pour continuer à proposer le meilleur aux clientes et aux clients.
