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Laurent de Swarte (Agami Family Office) : « L’impact sociétal et environnemental des infrastructures est tangible »

Plus performants que les actions, moins risqués que le private equity, plus durables que la dette, les infrastructures cochent toues les cases d’un investissement stratégique… si tant est que l’épargnant soit patient. Laurent de Swarte, associé fondateur d’Agami Family Office, fait le point.


Paris, le 3 février 2025

Plus performants que les actions, moins risqués que le private equity, plus durables que la dette, les infrastructures cochent toues les cases d’un investissement stratégique… si tant est que l’épargnant soit patient. Laurent de Swarte, associé fondateur d’Agami Family Office, fait le point.

Décideurs : Pourriez-vous nous expliquer ce qui rend les infrastructures attractives ?

Laurent de Swarte : Investir au sein de projets d’infrastructures, c’est avant tout acheter de la tranquillité et du long terme. Ces actifs reposent sur des contrats robustes et prédictifs, souvent sur une durée bien plus longue que les fonds de private equity. Cela leur donne une certaine résilience face aux fluctuations économiques, même si les performances peuvent être légèrement inférieures à d’autres investissements. La demande sur cette classe d’actifs ne cesse de croître avec les enjeux d’urbanisation, la démographie et les besoins liés à la transition énergétique. Les projets liés aux énergies renouvelables, comme l’éolien ou le solaire, sont de bons exemples. De plus, la plupart de ces contrats sont indexés sur l’inflation, offrant ainsi une protection supplémentaire contre la hausse des prix.

Les infrastructures étaient certes auparavant dominées par les institutionnels avec des tickets d’entrée régulièrement au-delà de dix millions d’euros, cependant, cette dynamique évolue grâce à l’apparition de plateformes qui mutualisent les investissements, permettant d’accéder à ces actifs avec des montants bien inférieurs, parfois dès cent mille euros. Cela rend cette classe d’actifs plus accessible aux clients privés, tout en répondant à une demande croissante pour des solutions alternatives au marché financier traditionnel.

L’impact sociétal et environnemental des infrastructures est tangible. Les projets d’énergie verte, les bâtiments certifiés HQE ou encore les initiatives de transition énergétique illustrent bien cet alignement avec la finance responsable. Contrairement à d’autres classes d’actifs où l’impact peut sembler moins réel ou direct, les infrastructures permettent une véritable traçabilité des projets financés.

Les rendements oscillent généralement entre 7 et 15 %, selon la stratégie adoptée. Les approches plus prudentes offrent des rendements stables, tandis que des projets un peu plus risqués peuvent viser des performances plus élevées. Ces chiffres sont compétitifs, surtout dans un contexte de volatilité des marchés financiers.

La hausse des taux peut être favorable, notamment pour les infrastructures à taux variable, qui en profitent. De plus, ces actifs sont peu corrélés aux marchés financiers traditionnels et offrent une diversification intéressante.

Nous analysons plusieurs critères : l’expérience de l’équipe de gestion, les performances passées, la structure des fonds et leur adéquation avec les besoins spécifiques de nos clients… L’idée est de garantir un équilibre entre robustesse, performances et thématiques porteuses, telles que la finance responsable ou la transition énergétique.

Absolument ! La demande augmente avec une meilleure éducation financière du public et l’intérêt croissant pour des investissements concrets et responsables. Les infrastructures incarnent parfaitement ces aspirations, en conciliant impact sociétal et rendement financier.

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